16 mai 2011

En dire un peu, beaucoup, à la folie.

Elle revenait d’une longue nuit; sa chevelure brune ébouriffée, ses yeux  gris vitreux et la tête pleine de nouvelles idées. Le trajet était déjà long, pénible même. Elle fermait les yeux et partait à la frontière de son esprit. Les idées se mettaient à tourner dans un sens et dans l’autre, elles s’approchaient et s’éloignaient, certaines revenaient sans cesse. Les théories plus différentes les unes des autres apparaissaient et disparaissaient. Le rêve; le fantasme; le beau; le décent; le vicieux; le laid; le malsain; le douloureux;  le malhonnête. Elle avait beau essayer de se convaincre elle-même d’un tel scénario ou d’un tel autre, mais elle n’était tout de même pas naïve, rêveuse oui par contre. Elle connaissait ses faiblesses par cœur à force de se les faire pointer du doigt par ses anciens déboires ou triomphes (tout est relatif.) L’espoir l’habitait malgré tout: «Un jour, peut-être» se disait-elle en se répétant les beaux mots de la veille. Mais malheureusement, une fois seule elle  pensait plutôt au monologue prononcé une fois. La fois qui avait écartelé l’augure d’un sentiment. Un jour elle avait écouté le discours craintif de l’engagement entre homme et femme et elle avait versé une larme interminable, celle qui coulerait encore demain. Malgré cela, elle mémorisait chaque subtilité et chaque détail qui caressait l’illusion et c’est dans ces moments qu’elle constatait la fine ligne entre la naïveté et l’espoir.

30 avr. 2011

La tête me tourne, la tête me tourne… C’est les paroles que tu m’as dit qui tournent et tournent au profond de mon esprit. Les mots s’balancent et se bousculent  pour faire abstrait de l’inquiétude. C’est pourtant toi qui l’as dit; j’me laisse seulement guider par mes intuitions. Et aujourd’hui je préfigure la logique de tes paroles, sans pour autant voir le nord de la boussole. Quand j’ai une idée en tête, tu le sais, j’n’en ai qu’une seule et rien ne l’arrête. C’est pourquoi ce soir, tes mots s’égrugent les uns les autres pour que seuls demeurent ceux que je désire vraiment entendre. Tu me diras demain ou un jour de pluie le raisonnement de ta pensée, car pour l'instant les mots tournent et tournent sans pour autant s'aligner. 

14 avr. 2011

L'étincelle qui devient feu

Une fois, je m’étais brûlé et à ce moment j’avais décidé d’inverser les rôles. J’en avais assez de me blesser dans l’espoir de me réchauffer. C’est la même histoire; on s’approche lentement, on avance et on s’enfonce prudemment vers ce qu’on croit être du réconfort jusqu’à ce qu’on se brûle le bout des doigts. Certains se blessent même parfois au point de ne plus jamais vouloir apercevoir la lueur, même lointaine, du feu qui brûle. Et c’est à ce moment qu’une étincelle se créer au fond de nous-mêmes. Une étincelle qui, se nourrissant de nos tourments, ne peut que grandir sans jamais appréhender une extinction. Cette étincelle devient flamme et ensuite feu et ne cesse de grandir qu’à la simple rencontre de la passion. Une passion passagère qui ralentira la combustion de notre embrasement intérieur et l’enflammera de plus belle quand un doute s’installera sur la véridicité de celle-ci.

1 avr. 2011

Là où la curiosié nous mène

Elle était étrange, je dirais même qu'elle me faisait un peu peur. Elle était assise sur un billot de bois et fixait le vide de sa pupille qui semblait brune foncée. Je ne saurais dire pourquoi, mais j'aurais pu gager que la vie n'avait pas toujours mis des ponts et de l'aide sur sa route, mais bel et bien des fossés à contourner et des montagnes à surmonter. Bien sûre ses pieds écorchés par les épines de sapin et par les bouts de bois qui jonchaient le sol m’indiquaient qu’aujourd’hui ne devait pas être sa meilleure journée; sa me laissait croire qu'elle avait marché ou couru dans les bois, mais il n'y avait rien de sa posture, de ses vêtements ou de son étrange façon de bouger qui me donnait l'impression que la raison l'habitait. Je voyais plutôt en sa manière de balancer ses pieds dans le vide et dans le haut de son corps tendu par je ne sais quel stress ou préoccupation, une détresse ou même peut être une folie. Une folie qui peut atteindre même la plus sensée et rationnelle des personnes; une folie qui s'accroche à votre pied, escalade votre jambe et votre buste avec férocité  pour s'engouffrer sans espoir d'un retour au plus profond de notre esprit pour y découvrir vos plus terribles secrets. Cette folie semblait la hanter et dévorer toute essence de vie et de rationalité en elle, mais cela ne m’empêchait pas d’être intriguée par cette jeune fille. Malgré la frayeur qui faisait lever les poils de mes bras, je voulais connaître son histoire, alors je fis quelques pas de plus pour lui adresser la parole…


(À suivre… peut-être, peut-être pas ! Ahaha!)

C'est ma cachette

En ce moment je suis cachée, je me suis enfouie très loin dans une cachette secrète que seul moi connais. Un endroit éclairé par la lueur de mes sentiments refoulés et assombrit par l'ombre de mauvais souvenirs. Je m'y réfugie parfois par temps difficile ou par temps trop facile; je m'y réfugie pour verser quelques larmes grises, pour crier de la rage ou pour sauter ma joie et mon énervement. Certaines personnes considèrent que c'est une fuite pour nier la réalité et c'est l'absolue vérité. Certains se ruent vers une bouteille d'autre vers le travail, moi c'est dans mon refuge que je vais. Et c’est justement les mots qu'on me dit qui me pousse à y aller pour élaborer une idée abstraite, pour assouvir l'inspiration du moment ou  pour transformer les mots que j'entends en poème. Puis quand j'ai finalement mis le dernier point à mon paragraphe; je me sens un peu plus légère puisque je me suis défaites d'une esquisse et je sais que quelqu'un quelque part lira celle-ci ou un de mes maux.

19 mars 2011

Pathétique balade

Serrant les dents et mastiquant des jurons incompréhensibles dans la laine mauve de mon foulard, je marchais sur l’épaisse couche de neige aplati par les quelques charrues qui s’étaient rendue jusque dans cette petite rue peu passante. Je tenais de ma main droite la tige d’aluminium de mon parapluie et étrangement, je sentais mes phalanges se congeler, mais ne sentais plus la peau de mes doigts qui devenaient écarlates. En effet, mère nature faisait des siennes en abattant sur notre petite ville une pluie torrentielle grêleuse et en tempérant l’atmosphère d’un doux -3 que nous simple humain ressentions comme un -10 ou un -40 dépendamment de notre humeur. Considérant ma pathétique situation, je devais ressentir un -35 degrés. Mes pieds pataugeaient dans de belles bottes d’une imperméabilité qui laissait à désirer et mon jeans absorbait chaque envoyés de neige bouetteuse créer par le passage des véhicules qui ne se souciaient guère du sort de l’inconnue qui marchait. Malgré les circonstances, j’essayais de relaxer, j’écoutais les gouttes de grêles tomber sur la pellicule de plastique motif zébré de mon parapluie pour ainsi débiter quelques sacres de moins et faire de ma promenade forcée une expérience un peu moins pénible. J’arrivai à la maison les pieds imbibés d’eau, le pantalon complètement mouillé et la main droite gelée, mais la tête pleine d’idées et de propos sur l’hiver québécois.

17 mars 2011

Qu'est-ce que tu dirais si on partait...

Qu'est-ce que tu dirais si on partait? Si on partait vraiment loin dans l’inconnu et qu’on s’y enfonçait. Toi et moi, si on se regardait et que sur un coup de tête on quittait notre petite vie pour vivre un peu de folie. Mettre notre quotidien sur pause quelques instants, créer une interruption pour qu’au retour nous ayons plein de choses à compter et à écrire. Pour qu’on ait des souvenirs ensemble, des souvenirs qu’on n’oubliera jamais, des souvenirs qui seront gravés à jamais. J’aimerais vivre et voir autre chose, entendre des langues incompréhensibles et observer des merveilles. Mais aussi écouter l’accent gaspésien, voir les montagnes de la Colombie-Britannique et visiter les lieux historiques dont on nous parle dans notre cours d’histoire au secondaire. Qu'est-ce que tu dirais si on partait, si on embarquait en voiture et qu’on se dirigeait vers nulle part. Ou bien si on prenait notre pack-sac et qu’on se laissait guidé par les bus qui passent. Qu'est-ce que tu dirais si on partait loin, loin…

8 mars 2011

Prenez quelques minutes!

Prenez quelques minutes de votre vie effrenée pour laisser un commentaire, ici sur ou sur un autre texte. Pour me dire à quoi mes textes vous font penser, parce que je crois sincèrement qu'on peut les lire avec une toute autre optique que celle lorsque je les ai écrit. Ou bien pour corriger une faute de français ou pour bullshiter sur ce que j'ai écrit, c'est comme vous voulez. Dans le fond, j'ai simplement besoin de vos réactions pour m'améliorer, j'ai envie de savoir qu'est ce qui vous passe par la tête quand vous me lisez, positif ou négatif; je veux savoir! Sa serait super gentil! Merci!

PS: Non, la photo n'a pas rapport!
C'est quand même les plus belles bottes du monde!
Photo: Marie Fontaine + App Iphone.